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Mémoire de la présence Française au Maroc à l'époque du Protectorat
 
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 L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934

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Paul CASIMIR





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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 7:48

page 42

De construction relativement moderne, ces dômes ont leur forme bulbeuse fortement accentuée. La partie supérieure est plus effilée.
Je citerai encore la coupole centrale de la célèbre Mosquée Impériale d’Ispahan, de forme très légèrement bulbeuse, et recouverte d’entrelacs curvilignes tracés sur des carreaux émaillés.

L’Architecture Ottomane a subi de fortes influences Byzantines, moins dans les détails décoratifs, qui viennent plutôt de Syrie, d’Egypte et de Perse, que dans la composition générale; ces influences se manifestent, notamment, dans la construction des voûtes et des coupoles, et nous retrouvons, dans la magnifique Mosquée du Sultan Bayézid, les formules constructives de l’église Byzantine de Sainte-Sophie.

Le caractère dominant de la plupart des mosquées de Constantinople est la composition du plan d’ensemble comprenant une grandè coupole centrale entourée de demi-coupoles et de coupoles plus petites (fig. 24).
Ces dômes affectent, suivant le mode de couverture de certaines églises Byzantines, la forme sphérique surbaissée.
L’aspect extérieur de la Mosquée Suleïmanié, à Constantinople, donne une impression grandiose qui provient du sens général de la silhouette et des masses dont a fait preuve, dans l’exécution de ce monument, le célèbre architecte Sinan.

La manière originale dont les modestes demi-coupoles se superposent par étages pour compléter, dans une harmonie parfaite, la majesté du dôme principal, semble symboliser l’idée de la foule des fidèles prosternée devant la toute-puissance.




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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 7:53

page 43

En résumé, les caractéristiques principales des coupoles musulmanes sont : pour l’Egypte, la forme ogivale assez allongée et effilée avec un décor d’arabesques sculptées; pour l'Afrique du Nord, la forme régulièrement cintrée ou à pans coupés, sans ornements extérieurs; pour la Perse, la forme bulbeuse, avec des revêtements en émaux; pour la Turquie, la forme sphérique surbaissée, avec, comme plan général, une coupole centrale entourée de plusieurs demi-coupoles.

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan134

Fig. 24 - Coupoles de la mosquée Ahmed à Constantinople.


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 8:00

page 44 : page blanche.

Page 45

CHAPITRE III


Le Décor architectural (suite).

Les Arcades. Le Décor du Plâtre. Les Minarets.


___________


LES ARCADES

L’un des éléments qui caractérisent le plus les monuments Arabes est la forme particulière des arcades.
Dans une évocation Orientale, on imagine toujours, dans le décor d’un palais, les traditionnels portiques en arc brisé outrepassé (fig. 25).
Les illustrateurs en ont usé et abusé; les décorateurs de théâtre s’en sont souvent servis, en les déformant maintes fois du reste, et ont commis, dans des compositions fantaisistes, de très fâcheuses fautes de goût.

Cependant, si nous remontons aux premiers monuments de l’Art Arabe, nous constatons qu’en Egypte, cette forme d’arc n’existait pas dans les plus anciennes mosquées.
Dans les plus vieux monuments du Caire, à la Mosquée d’Amrou, qui date du VII° siècle, et à celle de Touloun, les architectes ont tracé l'arc brisé, très légèrement obtus, mais non outrepassé.


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 8:08

page 46

Cette forme devint, par la suite, de plus en plus aiguë.
L’arc ogival fit aussi son apparition en Syrie, dès le IX° siècle; en Perse, au VIII° siècle; en Turquie et dans l’Inde.


L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan135

FIG. 25. - Arc outrepassé brisé.

FIG. 26. — Arc outrepassé plein cintre.

L’arc outrepassé, si évocateur du style Arabe, devait surtout se manifester brillamment dans l’architecture Hispano-Moresque. On le trouve un peu partout dans les monuments du Maghreb et de l’Espagne Musulmane.
M. Marçais signale qu’il eut des ancêtres Byzantins, et que, d’autre part, M. Dieulafoy a fait de curieuses comparaisons de cet arc avec plusieurs cintres du palais antique de Firouz-Abâd, en Perse.



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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 13:28

page 47

En Espagne, dans la période la plus ancienne, l’arc outrepassé est en plein cintre. Il se trace avec une seule ouverture de compas (fig. 26).
Cette forme en plein cintre peut surtout s’observer dans les monuments du X° au XII° siècle, à Tolède, dans les Mosquées de Santa Maria la Blanca et de San Cristo de la Luz, et à la Grande Mosquée de Cordoue.
En Algérie, on le trouve à la grande Mosquée de Tlemcen.
Au Maroc, à la Grande Mosquée Karaouine, à Fez.
Il est aussi généralement choisi à toutes les époques pour les niches de mihrab.

L’arc en plein cintre outrepassé s’enrichit, à la Grande Mosquée de Cordoue, d’une invention décorative extrêmement originale, de petits arcs en festons ou lobés.
Ces arcs en festons sont parfois surmontés d’autres arcs polylobés qui s’appuient sur les colonnettes, lesquelles reposent sur l’abaque des chapiteaux des colonnes inférieures.
Ces arcs s’entrecroisent avec des arcs de plein cintre et forment ainsi des ensembles décoratifs de l’effet le plus somptueux (fig. 27).

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan136

Fig. 27 - Arcs lobbés, entrecroisés et étagés de la Mosquée de Cordoue.
Dans leur ouvrage sur " les monuments Arabes de Tlemcen " MM. W. et G. Marçais attribuent à l’arc festonné le point de départ des décors les plus caractéristiques des extérieurs Arabes : l’arcature et le réseau.

« En effet, disent-ils, si les architectes Byzantins, qui élevèrent les charpentes de Cordoue sur deux étages d’arceaux entrecroisés, n’eurent pas, à proprement parler, d’imitateurs, c’est vraisemblablement à eux que les décorateurs Arabes doivent le décor ingénieux et logique dont ils revêtirent tous les minarets d’Occident.

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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 16:22

page 48

Cet entrecroisement reparaît dans les galeries d’arcades aveugles dont la Puerta del Sol, de Tolède, la Giralda et la Koutoubya, de Marrakech, offrent les plus anciens exemples. L’élément ordinaire en est l’arc lobé. Il reparaît aussi, agrandi et multiplié, dans le réseau des grandes surfaces rectangulaires. L’élément en est alors la ligne festonnée ou à lambrequins. Partant d’un arc inférieur qui en rappelle clairement l’origine, ils donnent naissance à une superposition de losanges mi-curvilignes, mi-rectilignes.



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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 16:29

page 49

Les minarets Mérinides ont donné de cette formule de très ingénieuses applications.
Les arcs festonnés et lobés servirent aussi comme élément d’ornementation des portes monumentales de la Casba des Oudaïas et de Chella, à Rabat (fig. 29, page 50), de Bab Aguenaou, à Marrakech, de la plupart des portes des remparts de Fez et de beaucoup d’autres monuments Marocains.

Comme nous le faisions remarquer plus haut, l’arc brisé outrepassé est la forme la plus généralisée dans tout le Maghreb.






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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 16:31

page 50

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan137

Fig. 29 - Détails des arcs lobbés et d'un tympan de la Porte des Oudaïas.


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 20:10

page 51

En Egypte, on en trouve peu d’applications. Je citerai cependant la majestueuse arcade de l’intérieur de la Mosquée sépulcrale de Kaït-bey, au Caire, qui date du XV° siècle, dont la décoration à rayures de marbre et de granit, de couleurs différentes, est d’un effet saisissant. Ce genre d’arcades à claveaux rayés et colorés est d’origine Byzantine. ' On en trouve d’autres exemples en Tunisie et à la Mosquée de Cordoue.

En Maghreb, il apparaît déjà auVIII° siècle, dans la Grande Mosquée de Kairouan; au XI° siècle, dans la Grande Mosquée d’Alger et, à la même époque, à la Mosquée de l’Aljaferia, à Saragosse, ainsi qu’à la Puerta del Sol, à Tolède; auXII° siècle, à la Grande Mosquée de Tlemcen.

Au Maroc, l’arc brisé outrepassé se rencontre dans la plupart des monuments.


Dernière édition par Paul Casimir le Sam 25 Jan - 20:22, édité 1 fois
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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 20:20

page 52

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan138

Fig. 31. — Arc brisé aplati. Mosquée de Teley-Abou Rezyq,
au Caire,

La Porte de la Casba des Oudaïas, à Rabat (XII° siècle) (fig. 28), en est un des plus magnifiques spécimens. A Fez, on peut en admirer les applications à toutes les portes monumentales les plus imposantes. Nous en parlerons plus loin, dans un autre chapitre.

A Fez encore, la Mosquée Karaouine, celle des Andalous, et les médersas possèdent aussi de remarquables exemples d’arcs brisés outrepassés.

L’Arc Persan est un arc brisé qui affecte une forme particulière, très basse, comme aplatie dans sa partie supérieure. On en voit de belles applications dans tous les monuments d’Ispahan (fig. 30). Cette forme spéciale, très basse, fut employée dans certaines mosquées d’Egypte, notamment dans celles d’El Azhar et de Telay abou Rezyq, au Caire (fig. 31).

L’arc en accolade est particulier à l’Inde Musulmane, et nous en voyons de purs tracés dans les palais impériaux de Delhi (fig. 32). Il fut parfois employé en Perse, ainsi qu’en Turquie. Au Maroc, les arcades à stalactites, formées de combinaisons savantes de courbes et de raccordements rectilignes, fleurissent dans les medersas de l’époque Mérinide, à Fez;

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan139

Fig. 28 - Arc outrepassé brisé. Porte des Oudaïas.

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan140

Fig. 30 - Arc Persan. Mosquée impériale d'Ispahan.

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan141

Fig. 32 - Arc en accolade. Palais de Delhi ( Inde ).


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 20:34

pages 53 et 54

... dans le Mausolée des Sultans Saadiens, à Marrakech (fig. 33), et en Espagne, à l'Alhambra de Grenade.

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan142

Fig. 33 - Arc à stalactites. Mausolée des Saadiens
à Marrakech.

Il faut encore signaler : les arcades en silhouette purement rectiligne, et en dents de scie, que l’on trouve en Turquie, notamment à la Mosquée du Sultan Bayézid et à celle d’Ahmed Ier, à Constantinople; et, enfin, les arcades en coquille, qui ornent les ouvertures intérieures et des arcades simulées de certaines médersas de Fez et de Marrakech (fig. 34 ci-après).

Etudions maintenant les éléments décoratifs des arcades : les tympans et les voussoirs.

Dans les plus anciens monuments d’Egypte et du Maghreb, la décoration des tympans est très rudimentaire.
Dans la Mosquée de Touloun, au Caire, l’effet décoratif sur les murs, au-dessus des pieds-droits qui supportent les arcades est obtenu par de petites baies ogivales à colonnettes, suivant un effet de plastique secondaire employé en Syrie.


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptySam 25 Jan - 20:44

page 55

L'archivolte est sculptée largement d'un motif floral.

Les tympans des arcades de la mosquée d'El Azhar s’ornent de rosaces et de rinceaux sculptés à motifs floraux d’une richesse ornementale remarquable.
Une des plus anciennes et des plus singulières décorations qui, en Tunisie, entourent l’arcade d’un mihrab, est celle, malheureusement transformée, de la Mosquée de Sidi Okba, de Kairouan.
Elle consiste en un revêtement de carreaux de faïences à reflets métalliques qu’un des gouverneurs de la ville avait, dit-on, fait venir de Bagdad. Ces faïences à fond blanc sont ornées de motifs géométriques très simples, tracés avec une grande finesse d'exécution dans une tonalité jaunâtreà reflets.

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan143

Fig 34. - Arcade en coquille et tympan de la porte de la médersa Ben Youssef à Marrakech.


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 17:40

page 56

A l’Alhambra, la décoration du mihrab montre l’emploi original pour les voussoirs, de moulures en forme d’arcs festonnés à côtes, que l’on peut également apprécier au Maroc dans certaines médersas, à celle de Ben Youssef, à Marrakech, par exemple,  et au mihrab du Mausolée des Saadiens (fig. 35).

En Algérie, les tympans et les voussoirs de la grande Mosquée de Tlemcen sont décorés dans la même inspiration.
« Une bande de caractères koufîques dessine le rectangle où s’inscrit l’arc du mihrab. C’est un plein cintre outrepassé portant sur deux colonnettes engagées.
« Des représentations de voussoirs sculptés alternent avec des portions lisses d’une largeur à peu près égale à celle des voussoirs. Deux arcs de cercle les limitent : le cercle enveloppant, déformé à sa partie inférieure, est découpé en larges festons. Ces voussoirs rayonnent autour d’un centre unique placé sur la corde qui soutend l’arc d’ouver ture, au sommet du tailloir des colonnettes (1). »

Au XIV° siècle, pendant la belle époque où les Sultans Baharites amenèrent en Egypte une si grande prospérité, la somptuosité et l’ampleur décoratives des monuments atteignirent leur apogée. C’est pendant cette magnifique période que les revêtements de faïence firent leur réapparition.
Nous en trouvons de beaux exemples dans les tympans des arcades de la Mosquée de Hassan, au Caire.
Ce sont d’élégantes compositions où intervient la stylisation florale d’influence Persane. On y devine, transfigurés par l’imagination des artistes arabes , la traditionnelle lampe de mosquée, ou le cyprès symbolique, au milieu d'arabesques inspirées de tulipes et de jacinthes.


(1) W. et G. Marçais : Les monuments Arabes de Tlemcen.


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 17:45

page 57

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan144

Fig. 35 - Arc festonné à côtes.
Mausolée des Saadiens.


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 17:50

page 58

Réservant pour un autre chapitre l’étude détaillée de la technique des mosaïques de faïence et de la céramique, nous nous bornerons à en énumérer ici quelques-uns des spécimens les plus remarquables dans le décor architectural des arcades.

Ceci nous amène à parler tout de suite des monu ments de la Perse, puisque ce pays est un de ceux où ce procédé fut la principale richesse décorative des mosquées et des palais.
Les faïences émaillées qui, dans les premières époques, concouraient seulement pour une part à la décoration des édifices, finirent par recouvrir presque entièrement les murailles et les dômes.
Il est difficile de faire un choix parmi la variété infinie des plus belles compositions de tympans et de voussoirs qui ornent la plupart des arcades des mosquées Persanes.

Mme Dieulafoy cite, dans ce genre, le mihrab de l'imamzadé Yaya, à Véramine, comme un des plus beaux spécimens d’ornementation céramique à reflets métalliques.
La composition du décor des tympans de la niche de ce mihrab est faite d’une rosace centrale entourée de motifs géométriques. Les tympans des arcades du Mausolée d’Oldjaïtou, à Sultaniéh, sont aussi abondamment revêtus de mosaïques dont les arabesques se détachent sur un fond bleu.

Mais il faut surtout citer les magnifiques ensembles décoratifs où des semis de rosaces, mêlées à des guirlandes en spirales entrelacées, recouvrent l’imposante entrée du sanctuaire de la Mosquée Impériale d’Ispahan.

Dans le Maghreb et en Espagne, le procédé des mosaïques de faïence appelées zellij, joua également un rôle considérable dans la décoration des édifices.





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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 18:15

page 59

Son application est remarquable à Fez et à Meknès, dans l’ornementation des portes monumentales. La porte dite « Bab Dekaken » est une des plus grandioses, avec son arc assez aigu, ses écoinçons en « zellij grattés » composés de motifs d’arabesques noires sur fond rose, et son encadrement losangé orné de rosaces en zellij. Il faut signaler ensuite les tympans et les encadrements de Bab Segma, autre porte admirable du vieux Fez, avec sa décoration harmonieuse dans une gamme de tons verts, roses et noirs.

A Meknès, la porte de la petite Mosquée de Tebbalin (XVI° siècle) peut être considérée comme un chef-d’œuvre de finesse et d’harmonie décorative. C’est comme un bijou délicat égaré au milieu des ruelles aux murs lépreux et grisaillants (fig. 36, page suivante).
La composition de l’arcade comprend d’abord une archivolte à festons entrelacés et un large encadrement à motif géométrique. Le décor des écoinçons en zellij grattés est formé de spires entrelacées agrémentées de palmes stylisées, qui se découpent en noir sur le fond rose, couleur naturelle de la terre employée pour ces faïences, et qui apparaît par suite du grattage de l’émail. Suivant la tradition, deux ornements ovales, en faïence verte, occupent en oblique le centre des tympans.
Enfin, un large bandeau, composé d’un panneau central d’inscriptions sculptées en koufique rectangulaire et entouré de motifs géométriques également sculptés et ornés de rosaces en zellij, surmonte les tympans et complète ce décor vraiment exquis.

A Meknès encore, la Porte Djama en Nouar, et surtout la célèbre Porte Bab Mansour el Eulej, d’aspect majestueux, possèdent dans leurs arcades en ogives outrepassées le même genre de décoration en zellij, dont nous venons de donner deux exemples.





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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 18:21

page 60

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan145

Fig. 36 - Décor d'un tympan en zellij.
Porte de la mosquée de Tebbalin à Meknès.

En Turquie, le procédé de revêtements céramiques fut utilisé pour l'ornementation de divers édifices, notamment à la Mosquée Verte de Brousse, dans la Medersa Sirtcheli, à Konieh, à celle de Kara Taï, dont les tympans de certains arcs sonr décorés de motifs très originaux en semis d'étoiles et géométriques dans une harmonie en blanc et en bleu.






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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 18:28

page 61

Enfin à Constantinople, il faut citer, dans le goût Persan d’ailleurs, des baies du Tchinli-Kiosk au Vieux Sérail, en mosaïques de faïences vertes enrichies d’arabesques dorées ; le tombeau du Sultan Selim II avec ses tympans ornés de faïences peintes, principalement celui du portail « dont l’arcade à voussoirs alternativement foncés et blancs est soutenue par des colonnes en marbre de couleur, et dont le tympan est orné d’inscriptions dorées sur fond vert (1).

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan146

Fig. 37. — Décor en zigzags rayonnants.
Mihrab d’une Mosquée, au Caire.

Si la technique des faïences émaillées se répandit avec tant d’éclat à travers les diverses contrées Musumanes, celle des mosaïques de marbre, dont l'origine remonte à l'époque romaine, fut aussi largement bemployée.



(1) Saladin : L'Architecture.


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 18:33

page 62

En Egypte, c’est dans la Mosquée d’Hassan que l’on peut d’abord admirer la somptuosité de ce procédé ornemental. L’arc du mihrab est très curieusement bordé de bandes de marbre en deux couleurs formant des zigzags; les tympans sont enrichis d’arabesques en mosaïque de marbre d’un dessin très pur dans une gamme de tons sobres.
Cette technique se transmet à l’architecture Arabe du XV° siècle en Egypte, et s’y retrouve avec plus de raffinement et d’élégance (fig. 37, page ci-dessus).

Dans la Mosquée de Kaït-bey, une admirable ornementation en incrustations de marbre forme des zigzags rayonnants autour de l’arc du mihrab ; ces conceptions décoratives, d’un effet profondément original, sont encore plus typiques dans le mihrab de la Mosquée Bordeïni, au Caire.

L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 Fscan147

Fig. 38 - Décor d'un tympan.
Porte des Oudaïas à Rabat.


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page 63

Au Maroc, certaines portes monumentales ont des tympans remarquables. Nous reproduisons ici celui des Oudaïas, à Rabat, dont la sculpture sur pierre est traitée dans un beau style, large et sobre (fig. 38, page précédente).

Examinons maintenant la décoration des arcades par le procédé du plâtre sculpté.
Si la matière employée paraît évidemment très pauvre en regard des matériaux précieux que nous venons de passer en revue, en revanche on reste en admiration devant la virtuosité surprenante des artisans dans le tracé des compositions compliquées qu’ils ont gravées dans le plâtre frais.
Cette technique est particulière à l’Art Hispano- Moresque, et l’on en trouve les plus parfaits exemples à l’Alhambra de Grenade.

Parmi les innombrables compositions qui ornent les arcades de ce merveilleux monument, celles de la cour des Myrtes sont entièrement brodées de motifs losangés; celle du mihrab est à festons et à côtes avec une coquille à son sommet et deux autres au milieu des tympans; celles de la salle des Ambassadeurs sont tout en arabesques et en volutes, avec des encadrements rectangulaires d’inscriptions coraniques. Enfin, on retrouve les motifs losangés dans les gracieuses arcades de la cour des Lions.

Au Maroc, la décoration en plâtre ciselé tient une place importante. Tous les monuments sont ornés à profusion de ces admirables entrelacs qui ressemblent à d’immenses broderies.
Il existe encore au Maroc des artisans connaissant la technique de la sculpture sur plâtre, et c’est ainsi que j’ai eu souvent l’occasion de les voir travailler à des restaurations dans les médersas de Fez et de Marrakech. Suivant les traditions, ils établissent d’abord le revêtement de plâtre « à prise lente » ;


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 18:47

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puis, sur cette surface encore fraîche, ils tracent, au burin et au compas, la composition de leur choix; et enfin, ils découpent et creusent au ciseau, dans le sens oblique de bas en haut, les motifs qu’ils ont auparavant esquissés. Une des plus belles arcades de plâtre sculpté, qui dut d’ailleurs être restaurée à diverses reprises, est celle de la porte de la nef centrale située dans la grande cour de la Mosquée Karaouiyine, à Fez. L’arc en ogive outrepassée, de larges proportions, est doublé d’un autre arç lobé formant un galon à fort relief, et surmonté lui-même d’un arc à stalactites relié aux pieds-droits du portail par deux colonnettes d’une rare sveltesse.

Un encadrement rectangulaire formé de bandes d’inscriptions coraniques limite les tympans qui sont ornés d’une répétition, par bandes horizontales, d’un motif s’inspirant de la feuille d’acanthe. Enfin, ce magnifique portail est abrité par un auvent recouvert de tuiles vertes dont le support est fait d’un large réseau de stalactites en plâtre sculpté et décoré de motifs diversement colorés.

Le XIII° siècle nous a laissé un remarquable modèle de la décoration des arcades en plâtre sculpté, dans le superbe portail de la Mosquée des Andalous, à Fez. L’arc en ogive outrepassée est orné d’un large galon intérieur en festons; au milieu des tympans, deux grands losanges festonnés, placés en oblique, se détachent en relief sur un fond de zellij grattés dans une harmonie verte, rose et noire.

Au Maroc, la décoration en plâtre sculpté se montre dans tout son épanouissement au XIV° siècle, et tout particulièrement, à Fez, dans les monuments de style Mérinide.

C’est à la Medersa Attarine que l’on peut admirer le travail du plâtre dans toute sa perfection.






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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 18:57

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Le tympan de la porte d’entrée est une merveille de finesse avec ses arcs en ogive presque plein cintre où sont gravées, avec une délicatesse d’exécution incomparable, un enchevêtrement d’arabesques curvilignes qui donnent l’illusion d’immenses panneaux de broderies.

Il faudrait de nombreuses pages pour décrire en détail toutes les belles arcades de plâtre ciselé des monuments marocains.
Je ne puis ici que citer rapidement les deux arcs géminés de la Médersa Mesbahiya, à Fez; de la porte de la salle de prières de la Medersa Filala, à Meknès; les petits arcs du patio de la Médersa de Salé, avec leur décor losange que l’on retrouve dans nombre d’édifices du Maghreb; les écoinçons de la porte de la salle de prières de la même médersa, avec leur curieuse petite rosace centrale à inscriptions; les magnifiques encadrements des arcades de la Médersa Bou Anania, à Fez.

Examinons enfin les sompteux décors de plâtre du Mausolée des Sultans Saadiens.
La silhouette des arcades est en général festonnée dans la partie inférieure et se termine, dans la partie haute, par des petits pendentifs curvilignes, qui, dans l’épaisseur des voussures, forment des combinaisons de stalactites.
Dans la salle carrée, dite des Douze-Colonnes, chaque côté comprend trois arcades, dont celle du centre est beaucoup plus large et plus haute que les deux autres (fig. 39). Celle du centre a, dans ses écoinçons, une décoration vermiculée en plâtre ciselé enrichie de deux motifs en ovale, placés obliquement. Quant aux petits arcs placés de chaque côté de l’arcade centrale, ils sont surmontés d’un panneau rectangulaire de plâtre ciselé à motifs losangés.



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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyLun 27 Jan - 13:07

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Fig. 39. - Coupe des Arcades à stalactites de la salle des Douze-Colonnes.
Mausolée des Saadiens.

Le départ de ces arcs est extrêmement curieux par l’audacieuse construction en porte-à-faux qui les appuie sur les chapiteaux des colonnes (1).
Dans la deuxième Koubba des Sultans Saadiens, une délicieuse arcade donne accès à la salle du Tombeau de la Messaouda (fig. 40).
Partant du même principe que dans la salle des Douze-Colonnes, le contour est festonné au départ et se transforme au sommet en pendentifs à stalactites.



(1) A noter, à ce propos, les observations analogues de M. Ch. Blanc, dans un voyage en Egypte : « Au commencement, écrit-il, les architectes employés par les Khalifes se dispensèrent, comme tout exprès, de garder les apparences de la solidité. Ils affectèrent le plus souvent la gracilité des colonnes et volontiers ils la mirent en évidence, en faisant retomber les arcades en porte-à-faux sur l’imposte qui formait le chapiteau de ces grêles supports. »
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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyMar 28 Jan - 8:53

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Fig. 40 - Décor de plâtre ciselé. Salle de la Messaouda.
Mausolée des Saadiens.


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MessageSujet: L'art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934   L'Art décoratif musulman, Gabriel-Rousseau, 1934 - Page 3 EmptyMar 28 Jan - 8:59

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Mais ce qui en complète le charme, c’est la perfection incomparable des ciselures sur plâtre de ses tympans, formées d’entrelacs floraux curvilignes où l’on retrouve une intéressante stylisation des feuilles et des fleurs d’acanthe dans le même caractère que les frises signalées par MM. Marçais dans certains monuments Arabes de Tlemcen.

Terminons cette étude des arcades et des tympans par l'observation de l’originale utilisation du bois pour leur ornementation au Maroc.
On en voit des exemples particulièrement typiques dans les médersas de Fez et tout spécialement dans la Médersa Bou Anania. Dans la Médersa de Ben Youssef, à Marrakech, sur les murs de la vaste cour centrale agrémentée d’un bassin rectangulaire, deux grandes arcades s’élèvent. L’une marque l’entrée de la salle de prière, l’autre correspond au couloir prin¬cipal.
Chacune de ces ouvertures somptueusement ornées de panneaux de marbre et de plâtre ciselés est surmontée d’une grande arcade simulée, en bois de cèdre, dont la retombée s’appuie sur des pilastres de peu de relief, en plâtre sculpté. Ces panneaux de bois sont sculptés largement d’une répétition de motifs losangés inspirés de la feuille d’acanthe. Ils se relient au sommet à une superbe frise en bois de cèdre où sont sculptées des inscriptions coraniques.



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